Les sirènes de Michael Dweck

Par Jean-Sébastien Stehli

Michael Dweck raconte un monde parallèle qui existe à côté du monde réel. On peut le placer sur une carte de géographie: près de la Weeki Wachee River, en Floride, et à Montauk, une communauté de pêcheurs et de surfeurs tout au bout de Long Island. Les Hamptons ne sont pas loin, mais en même temps, c'est une autre vie, même si cette communauté est petit à petit victime du phénomène de "Hamptonisation". 

Dweck documente la vie des sirènes, c'est d'ailleurs le titre de l'un de ses projets -- "mermaids". Elles hantent les rêves des marins et des surfeurs. Le photographe les a trouvées dans ce bout de terre dans l'Atlantique. Le photographe a débarqué à Montauk, adolescent, lorsqu'il a entendu dire que les Rolling Stones avaient loué une maison pour répéter leur prochain album. Il ne les a jamais trouvés (ni joué avec eux, ce que, dans son innocence adolescente, il s'était imaginé), mais il est resté attaché à ce coin de la planète.  Ses photos sont à la fois réelles et mises en scène. "Le catalyste de ce projet," explique Dweck en parlant de son premier livre, "The End: Montauk, NY.", "c'était le désir d'enregistrer quelque chose avant que ce monde ne disparaisse." 

Ces photos nous touchent parce qu'elles décrivent une sorte de fantasme de teenager: un été qui n'aurait jamais de fin, au bout de la terre, entourée de ces naïades, planche de surf au dessus de leur tête. Dweck a retrouvé le paradis perdu. 
Michael Dweck est représenté par la galerie Acte2 qui vient d'exposer son travail.

www.acte2photo.com

Back To Top